L'alcoolisation des jeunes est au cœur des préoccupations. Paule Rabiller et Stephane Pretagut, psychiatres au service d'addictologie du CHU, révèlent ce que cachent les consommations excessives.
Boit-on davantage, ou différemment dans notre région?
Les statistiques montrent que, d’année en année,on consomme mains d'alcool. Mais, de plus en plus, on le prend avec d'autres substances, en particulier du cannabis.Nous nous situons dans un monde ou la consommation et la performance sont connotées de fan positive. Les jeunes poussent cette logique jusqu'au bout. II est fréquent, par exemple, qu'ils comptent les verres. Pas pour calculer le risque mais pour mesurer !'exploit. Parallèlement, on glisse d'une consommation conviviale "meridionale" vers une recherche de l'ivresse, rapide et massive à l'anglo-saxonne.
Consommer,est ce faire la fête?
Quand on est en recherche d'identité, on veut exister, parsemâmes et au sein du groupe. Certains jeunes ne consomment pas seulement pour faire la fête, mais pour tenter de répondre à un mal-être familial, a des difficultés d'insertion, a une Pression sociale, scolaire, professionnelle. Dans ce contexte, certains sont plus fragiles que d'autres Et arrivent, plus Vita, aune conduite À risque. Pour un individu qui se sent mal, la Consommation de produits psychoactifs est une solution. Une mauvaise solution, évidemment.